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HUGUETTE WOLF

Huguette Wolf fut attirée par la poésie dès sa plus tendre enfance. Elle a d’ailleurs gardé précieusement son cahier de poésie de ses premières années d’école.
Devenue plus tard institutrice, elle affectionna les séquences de création poétique qu’elle animait dans sa classe ; elles lui ont laissé un merveilleux goût de rêve et d’évasion. C’est pour prolonger ce plaisir, qu’elle continue d’écrire…

Huguette Wolf vient de publier en décembre 2015 son premier recueil de poèmes : "Cours-y vite, il va filer", recueil en commande au sein de l'association. Découvrez le spectacle de Huguette sur Youtoube à partir de son recueil.

Pour toi, mon arbre.

Où est-il mon arbre ?
L’arbre de mon enfance ?
L’arbre derrière lequel je me cachais
Et qui savait me protéger.
Où est-il mon arbre ?
L’arbre de mon enfance ?
L’arbre sous lequel je venais m’abriter
Et qui sous la pluie, un toit m’offrait.
Qu’il était beau mon arbre !
L’arbre de mon enfance.
L’arbre qui à chaque printemps fleurissait
Et à l’automne rougissait.
Qu’il était beau mon arbre !
L’arbre de mon enfance.
L’arbre dans lequel tous les oiseaux chantaient
Et un très beau concert donnait.
Où est-il mon arbre ?
L’arbre de mes amours ?
Plus d’arbre dans mon paysage.
Que des champs de labours.
Arbre de mon jeune âge
Je te chercherai toujours.
Et dans les champs
Je me cacherai
E t dans les champs
Je gambaderai
Et dans les champs
Je sauterai, je danserai, je chanterai
Pour toi, mon arbre.

Huguette WOLF

 

Un automne tant attendu.

On en a tant écrit sur l’automne
qu’il est inutile d’en rajouter.
On en a tant dit sur l’été finissant
Qu’il est inopportun de parodier.
Et pourtant !
Pourtant, cet automne-là
n’arrivait pas à arriver.
Et pourtant !
Pourtant cet été-là
N’en finissait pas de s’en aller.
Les arbres en fleurs
Ressemblaient à des bouquets de coquelicots.
Les saules pleureurs
Verdissaient à tous vents tout au long du ruisseau.
Les oiseaux migrateurs
tardaient à s’envoler
Et les quelques chasseurs
se mirent à rêvasser.
Les pucerons dansaient avec les coccinelles.
Les moucherons invitaient les hirondelles.
Les étoiles brillèrent alors jour et nuit.
Les lucioles ravies furent de la partie.
Le jour était sans fin et la nuit était claire.
Dans le ciel lumineux brillaient de beaux éclairs.
La brume du matin voilait peu l’horizon.
Les cloches au lointain tintaient à l’unisson.
Les enfants attendaient leur cartable à la main
Que le maître d’école leur permette d’entrer.
Mais le signal donné par le coq du voisin
Tardait cet automne-là à claironner.
Tout semblait s’arrêter au beau milieu du pré.
Le peintre y avait installé son chevalet.
Pinceau en main, il allait immortaliser
Pervenches et muguets, colchiques et bleuets.
Mais la scène immortelle était dans la nature ;
Inutile alors de la peindre, ça c’est sûr !
Avait-on inventé la machine à arrêter le temps ?
Le temps de s’arrêter, d’aimer et de rêver.
Le temps de rire, de dire et de sourire.
Le temps d’avoir le temps…
Et pourtant !

Huguette Wolf
Poème édité dans le Recueil "Cours-y vite, il va filer"

 
 
copywright

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