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BARRE10GE

Poète, membre du Groupe Poétique François Villon, de l'Association "Poètes en Berry" et du Jardin des Poètes François Villon, il aime tendrement la poésie et la partage avec ses lecteurs et auditeurs avec grand plaisir...
Jardinier des mots, Gérard sait cultiver ses vers, comme un jardinier soigne ses fleurs.

La Désirade

C’est une île
C’est un rêve
C’est un fil
Tant de fois cassé avant que le jour se lève
C’est un sentiment
C’est mes bras qui se tendent
A l’infini, à l’éternité, pour un moment
C’est un lieu où je ne peux me rendre
C’est le coin de mes lèvres tant de fois mordu
Pour ne pas crier
C’est une vague perdue
Une mer de mots sortie de l’encrier
C’est un point perdu à l’horizon
Que je ne peux saisir
Et je cours à en perdre la raison.
C’est un rêve, c’en est mille
C’est une île qui s’attarde
Il ne me suffirait que le battement d’un cil
Pour m’embarquer pour la Désirade.

Gérard EMERY

 

IL FAUT QUE JE TE DISE

Il faut que je te dise,
Chose due, chose promise,
Avant que le livre ne se ferme
Rien que pour toi ces poèmes.
Je veux encore une fois
Me souvenir des moments de joie.
Il faut que je te dise,
Maintenant qu'est parti le temps des cerises,
Ce baiser sucré, cueilli à la pulpe de ta bouche,
Plus que jamais, je le revendique,
mon oiseau farouche.

GERARD EMERY,
Asnières-les-Bourges, le 30 mai 1998

 

Trois grains de sable

Les mots qui disent l’enfance
Les mots qui disent la souffrance
Sont beaucoup de choses
Comme le parfum d’une ancienne rose.
Ce sont des mots emportés par la mer
Comme le souffle d’une prière
Les murailles se souviennent
Tu disais que les mots me prennent par la main
Pour me conduire jusqu’à demain
Un carton à dessin et le noir du fusain
Pour mettre des couleurs dans le petit matin
Le vent dans tes cheveux
Et la plage comme terrain de jeux
Trois grains de sable dans tes sandales
Et la poésie comme intime journal.
Aujourd’hui c’est jour d’échange
Il y a troc sur les bords de la Manche
Au marché de la tendresse
Une vague de tristesse
Cote gros au printemps des souvenirs.
Demain il faudra prendre le bon navire
Ces mots qui disaient l’enfance
Ces mots qui disaient l’espérance
Ces mots emportés par la mer
Te reviennent comme une douce prière.

Gérard Emery
Asnières les Bourges, le 16/01/05

 

POUR TES YEUX 

Je me souviens de ces deux diamants
Polis par un lapidaire de talent...
Un colporteur a fait un écrin
Venu un jour, du pays alsacien.
Il a posé là ton regard
Je l'ai croisé un soir par hasard
Deux carreaux d'amour et de tendresse
Racontant l'histoire d'une caresse.

GERARD EMERY
Bourges, le 16 avril 1997

 
 
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