LOGOJPFV
barre7AG

Alain Greiner, membre fondateur de l'association et membre du Groupe Poétique François Villon écrit de nombreux poèmes et variés, avec une recherche de style importante. Ses connaissances importantes en littérature lui permettent de complèter la rubrique Graines de culture ou la Dans la haie un...

Trois poèmes d'Alain à découvrir :
Rhapsody in blue

equationRhapsody in blue

Carpe Diem ! Il pleut ce soir sur Lutzelbourg,
il pleut ce soir dans l’Univers, et c’est l’automne
d’Alsace et de Lorraine et du Saarland c’est sûr,
carpe diem, ô carpes bleues sur papier blanc…

Maman Sylvie vous peignit bleus avec sagesse
pour mettre un peu de bleu dans l’œil de nos cerveaux,
dans l’œil de la mémoire où se cache un soleil
d’été en plein hiver et le chemin d’un vieux village.

Alors ô carpes amies dites-nous, dites-nous
d’où donc nous venez-vous ce soir dans notre espace,
est-ce des profondeurs de l’Etre ou du Néant
ou bien de la hauteur des toits de Lutzelbourg ?

Vous êtes dans le blanc ô filles des hauteurs !
maman Sylvie le sait et son Jérôme aussi
car Jérôme est pêcheur de carpes dans les lacs
et Sylvie pêche aussi des carpes dans le ciel.

Il pleut ce soir sur Lutzelbourg ô carpes bleues
sœurs des oiseaux bavards et des roses de l’aube
espionnes du Grand Vent, vous nous regardez vivre
notre vie de fourmi jusqu’au Grand Samedi…

Ô carpes des hauteurs qui sont des profondeurs
que regardez-vous donc ? est-ce le pharmacien
près de la banque à Lutzelbourg, près des Muller
qui reçoivent chez eux rimeurs et musiciens ?

A quoi pensez-vous donc, ô carpes des hauteurs,
carpes à deux, carpes du blanc, carpes du Temps,
qui nous mélange tout : l’Alsace et la Lorraine,
l’Alsace et le Japon, l’Alsace et le Saarland…

Regardez bien, regardez bien ! Tous les passants
des rues de Lutzelbourg, de Sarrebrück, ou d’ailleurs,
nous sommes les humains avec des mains qui cherchent
le do majeur du chant rythmé par le Cantor…

O carpes de Jean-Sébastien Bach assis à l’orgue
et déclenchant le flot des notes sidérales,
vous montez avec lui vers cet autre pays
où des anges réels tissent des arcs-en-ciel,

Et vous nous emmenez un peu plus loin qu’ici,
avec Sylvie, avec Jérôme, avec Iris, avec Solange,
avec Dolly et tous les autres chercheurs d’or
vers le Bonheur sans fin qui chante dans l’Espace.

Alain GREINER
Année 2005

 

LES DEUX SŒURS

J’ai marché dans la Ville et j’ai vu le clochard
qui dormait sur un banc avec une bouteille
vide, à ses pieds, pleine de rêves de l’hiver
Ce clochard c’était moi car je reste son frère…

J’ai marché dans la Ville et j’ai vu le voyou
roder d’un pas si lourd entre les murs des banques,
il sifflotait cynique un air de drapeau noir …
Ce voyou c’était moi car je reste son frère…

J’ai marché dans la Ville et j’ai vu le curé
défroqué qui parlait avec son pauvre gosse ;
une femme suivait n’osant lever la tête
Ce curé, c’était moi car je reste son frère…

J’ai marché dans la Ville et j’ai vu cette femme
qui mendiait quelques sous devant la cathédrale,
dans ses yeux on voyait l’éclair du désespoir
Son âme, c’était moi car je reste son frère…

J’ai marché dans la Ville et j’ai vu mes Deux Sœurs
Douceur et Charité, distribuer du pain
tout tirer de leur amour, dans les âmes dolentes
Et mes Deux Sœurs m’ont dit : « Viens, travaille avec nous ».

Alain GREINER – Octobre 2005

 


A Monsieur Jean d’Ormesson de l’Académie Française

CHANSON DU SOIR

Aimant – songeur, penseur, ta muse est pour le Vrai,

Et chante avec douceur les merveilles nuptiales
Des mers et de la terre et des jours et des nuits…

Aimant – ô suis ta muse, épelle nous les pages
Du terroir d’Israël dont les douze fontaines,
Les septante palmiers sont les ruches de l’âme.

Aimant, raconte-nous l’Agneau et le Dragon
L’étoile de Noël et les mages heureux
De voir un Enfant-Vie pour se voir situés,
Et les ailes d’Amour planant sur nos chemins…

Aimant, emmène-nous jusqu’en Altitona,
Ton pays loin du temps, le pays des châteaux,
Cet autre Moyen-âge orné de forêts bleues
Le noble Eon vital où les Princes sont purs
Où les Princesses sont – des fleurs de Liberté !

Parva Petra le 27 avril 2012
Alain Greiner

 
D'autres poèmes paraissent régulièrement dans les Couleurs du Jardin ou dans les Cahiers François Villon

copyright


ACCUEIL / LE GPFV / LES POETES