pauvreté
Voilà un poème militant...
LE PAUVRE

Il était pauvre, mais sans trop,
Il avait un travail, mais pas le meilleur,
Il avait une femme, mais pas une brise-coeur,
Il avait des enfants, mais pas les plus beaux,
Il avait une auto, mais pas la plus récente,
Il avait une passion, mais pas la plus tentante.

Il aimait les bistrots,
Il se tenait au comptoir, dans les files d’attentes,
Il aimait bien les petits Pernod,
C’était sa meilleure détente,…
Cette passion, elle était entraînante,
Des copains appuyaient sur la détente,
Les conversations étaient époustouflantes.

Il était content,
Mais pas pour longtemps,
Il avait un travail,
C’était la pagaille,

Il avait une femme,
Où était la flamme,

Il avait des enfants,
Où était le bon temps,

Il avait un logement,
Y être c’était dérangeant,

Il avait une auto,
Mais elle n’avait plus de «pot»,

Il avait une passion,
Elle devenait sa raison,

Il allait au bistrot,
Buvait plus que dix Pernod,

Il avait des copains,
Ils lui filaient des coups de poings,

Il était en conversations,
Mais seulement avec sa raison,

C’était le plus important,
Il y passait tout son temps,

Il n’avait plus de travail,
Cela lui était égal,
La femme, les enfants,
Il n’avait plus le temps
Le logement, ce n’était pas important,
A bouteille, c’était bien plus époustouflant…

Il était pauvre,
Ce n’était pas nouveau.
Mais depuis longtemps, (quelque temps)
Il n’a plus chaud.

Il est devenu mendiant,
Il attend une pièce dans son chapeau,

Il est devenu mendiant;
Il attend une pièce dans son chapeau.

le 22 janvier 1997
Iris GUTFRIED

 
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